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Votre centre Yoga Amrita était au 2e Yoga Festival Paris
Parighasana
Posture de la traverse
Cette posture qui décrit l’action du pêne d’un verrou est en relation avec l’action de verrouiller et déverrouiller.
La prière est la clé du matin et le verrou du soir.
M.Ghandi
Technique
Prendre la posture :
- Se placer en assise sur les talons. Se relever sur les genoux de façon à avoir les cuisses verticales. Pour ce faire, garder le dos vertical tout au long du déplacement. Faire une rotation externe des fémurs et tirer le coccyx vers l’avant. Veiller à ne pas modifier la distance entre le pubis et le sternum et à ne pas donner un coup de reins.
- Etirer la jambe gauche sur le côté. Le pied gauche bien à plat est un peu ouvert vers l’extérieur. Veiller au bon ancrage de son bord externe, particulièrement au niveau du talon.
- Conserver le bassin de face. Faire une rotation externe des fémurs et sentir alors la contre-nutation du sacrum. Le pubis avance sans remonter. Contracter et absorber doucement le périnée, et tirer le coccyx vers l’avant. Le pli de l’aine s’ouvre alors pleinement. La colonne lombaire s’étire. Ce préalable est important pour préserver les disques entre les vertèbres lors de l’inclinaison.
- Ouvrir les bras en rotation externe au niveau du haut du bras, et étirer les à la verticale à partir de l’espace du cœur. Les bras sont en contact avec les oreilles, la tête tourne légèrement autour du bras droit. Les deux paumes de main et les doigts s’épousent, les pouces s’entrecroisent .Respecter l’amplitude articulaire des épaules sans les forcer vers l’arrière.
- Etirer les bras et incliner le tronc vers la gauche en demeurant dans un auto-grandissement tout en douceur qui vient du genou droit et du pied gauche appuyant sur la terre. Sentir alors la présence du muscle transverse de l’abdomen qui épouse l’abdomen comme une très large ceinture. Harmoniser l’étirement entre le côté gauche et le côté droit.
Laisser rayonner la posture depuis le cœur.
Drishti :
- Urdhva drishti : On regarde vers le ciel.
Quitter la posture :
Revenir en s’auto-grandissant et en inspirant. Ramener la jambe gauche et retrouver la posture assise sur les talons sans pencher le tronc.
Œuvrer de la même façon de l’autre côté.
Réflexions
- La conscience du squelette est une clé précieuse pour le rayonnement de la posture : se souvenir de la torsion du corps du fémur. Le fémur est en rotation externe dans sa partie proximale et en rotation interne dans sa partie distale. Imaginer que les épines iliaques antérieures s’écartent légèrement ainsi que les ischions pour retrouver la torsion de l’iliaque. Cette conscience est une aide pour garder de la cohésion au niveau du pubis et du bassin et améliorer l’ouverture de la hanche du côté de la jambe qui est étirée. Il s’agit en effet d’ouvrir l’articulation de la hanche sans déformer le bassin.
Effets
- Ouvrir le pli de l’aine, lieu « charnière », harmonise les énergies de la terre et du ciel, et favorise une meilleure circulation entre le haut et le bas du corps. Cette posture régule et harmonise le feu de Manipura chakra (situé au niveau du nombril).
Un point sait tout
Amener la conscience au niveau du pli de l’aine et chercher à en optimiser l’ouverture grâce à une juste contraction du périnée. Là se trouve un grand point sur le parcours énergétique de la Rate : chong men (porte du franchissement), 12° point.
L’artère fémorale passe par là et bien des problèmes cardiaques proviennent de la fermeture de cette zone. Cette conscience va nous aider à libérer notre cœur de ses « blindages », à cheminer vers notre identité profonde afin de rencontrer l’autre sans peur.
Par Yvon et Catherine pour Santé Yoga.
Gomukhasana
Gomukhasana : Posture de la Tête de Vache.
La Vache est le symbole de la Terre nourricière, de l’origine de toute manifestation.
Prendre la posture :
Nous prenons la posture à partir de virasana.
Venir s’asseoir sur les talons.
Rechercher avec subtilité un alignement entre le bassin, le thorax et la tête.
Les paumes de mains sont déposées en haut des cuisses.
Prendre le temps de sentir le poids des bras de façon à optimiser l’ouverture de l’articulation de l’épaule.
En partant de l’espace du cœur, écarter le coude droit sur une inspiration.
Déployer ensuite l’avant-bras sans déplacer le coude. La main suit l’avant-bras.
Écouter le souffle se déverser dans le creux de la main. Le bras droit est en rotation externe.
Le bras droit monte. Écouter le mouvement de l’omoplate qui vient se placer en sonnette externe.
Veiller à garder un grand apaisement à la racine du cou.
Une fois le bras vers le ciel, relâcher l’avant-bras et sentir son poids. Le coude est dirigé vers le ciel.
Écarter maintenant le coude gauche à partir de l’espace du cœur et amener l’avant-bras dans le dos. Le dos de la main gauche glisse sur le dos jusqu’à rencontrer la colonne dorsale. L’omoplate se place alors en sonnette interne.
Les deux mains se rencontrent, les doigts s’entrecroisent et communiquent dans l’intimité de l’espace du cœur.
Veiller à maintenir la convexité de la colonne dorsale et à établir un dialogue entre le dos et les mains.
LAISSER RAYONNER LA POSTURE A PARTIR DU CŒUR.
Devenir la Vache nourricière, désirer cette vacuité initiale qui engendre tout.
Quitter la posture :
Avec un mouvement ample, venir reposer une main après l’autre sur les cuisses. Œuvrer de la même façon en changeant de bras.
- Utiliser un tissu si les deux mains ne peuvent se rencontrer directement.
Drishti :
– Pour cette posture le drishti est nasagra drishti le bout du nez. Il s’agit plus de diriger notre regard vers l’intérieur que d’exercer une tension du regard.
Variations :
- On peut pratiquer le mouvement des bras de Gomukhasana à partir d’Ustrasana la posture du chameau.
Réflexions :
- Garder un étirement en douceur de toute la colonne vertébrale durant la posture.
- A l’inverse, il est possible de laisser la colonne vertébrale onduler sur la respiration. La colonne s’étire sur l’inspiration et se relâche sur l’expiration.
- La conscience de la spirale des os du bras facilite la construction de la posture. Le corps de l’humérus est en rotation externe dans sa partie proximale et en rotation interne dans sa partie distale. Il en va de même pour l’avant-bras au niveau du radius et du cubitus. Cette conscience peut aider à accéder à cette posture sans « contraindre » le corps.
- Lors de l’écartement du coude, veiller à ce que l’acromion (situé à l’extrémité de l’épaule) reste paisible.
Un point « sait » tout :
On peut amener la conscience au niveau du point « tian jing » (le puits du ciel) : 10° point sur le méridien du Triple Réchauffeur. Il est situé un peu au-dessus de l’olécrâne, dans la fossette olécrânienne. Elle est facilement repérable quand le coude est fléchi.
C’est un point qui apporte la détente dans tous les cas d’anxiété, d’émotivité, d’insomnie, de contractures musculaires et de toux nerveuse.
Le méridien du Triple Réchauffeur est la manifestation énergétique des 3 niveaux de conscience de l’univers : le ciel, l’homme et la terre. Ces 3 niveaux de conscience du souffle vital se situent au niveau de la fontanelle, de la région du diaphragme et de la cavité abdominale.
UTKATASANA
Utkatasana : la posture féroce, aussi nommée la posture de la chaise.
Technique
Prendre la posture :
Se placer en Tadasana : debout, bras étirés le long du corps, pieds joints. Les talons et les gros orteils se touchent.
Les bords internes des gros orteils s’étirent vers l’avant, les bords extérieurs des talons s’étirent vers l’arrière, ainsi, la voute plantaire reste bien marquée. C’est la racine de la posture.
« La source jaillissante »
Sur une inspiration, tout en ouvrant les paumes de main vers l’extérieur, lever les bras pour les étirer au dessus de la tête. Les bras sont dans le prolongement des épaules. L’espace entre les omoplates est ouvert, les paumes de main sont en contact et les pouces entrecroisés.
Étirer doucement le coccyx vers le pubis et contracter le périnée tout en étirant les bras. L’auto grandissement ainsi établi, sur une expiration plier les deux jambes en tirant les épines iliaques antérieurs vers l’arrière tout en inclinant le buste. Lever le regard vers les pouces. Garder la posture 15 à 30 secondes en respirant tranquillement.
Quitter la posture :
Expirer, tout en étant en contact avec le périnée, tendre les jambes et baisser latéralement les bras pour revenir en Tadasana.
Drishti
Les drishtis sont des points de fixation du regard dans la posture. Pour chaque posture on peut associer un de ces points, cela favorise la concentration dans la posture et permet de mieux percevoir les lignes d’étirement.
Pour cette posture, le drishti est « angusta ma diai » les pouces. Quand les mains sont jointes en namaskar (prière) ce drishti symbolyse l’union avec le divin.
Utilisation de matériaux :
Pour une meilleure compréhension de la posture on peut utiliser une brique.
Placer une brique entre les deux cuisses juste après l’articulation du genou. Serrer doucement la brique entre les cuisses. Faire une légère rotation externe en haut des fémurs tout en écartant les ischions. Cela permet la contraction, et de là la conscientisation d’un muscle profond : le carré crural.
Chez certains ce muscle est trop contracté, chez d’autres trop étiré.
Pendant la phase de relâchement, s’allonger sur le dos et écouter la circulation du souffle qui pu s’optimiser dans cette zone des fessiers.
Nos déséquilibres s’accompagnent toujours d’une musculature profonde délaissée.
Effets :
Cette posture unifie et harmonise la circulation de l’énergie (prana) dans les jambes.
Utkatasana nous permet de mieux prendre conscience de notre centre de gravité.
Utkatasana nous connecte à Manipura chakra (chakra du bas ventre) et donne une authentique sensation d’énergie.
Réflexions :
Le crochetage des pouces (à inverser régulièrement lors de votre pratique) active une chaine musculaire à laquelle appartient le périnée, ce qui en facilite la contraction.
C’est en particulier l’activation de cette zone qui va permettre la concentration et la transformation de l’énergie de base.
Donner l’information d’une légère rotation interne au niveau du poignet, cela engendre tout naturellement une rotation externe en haut de l’humérus. Cela permet de créer l’étirement à partir de l’espace du milieu des dorsales. (anahata chakra)
Plus la flexion des jambes est marquée, plus la posture est intense. Un des écueils de cette posture est de mettre trop de force au niveau de la colonne lombaire et ou des épaules et donc de « surcambrer ».
Un point sait tout :
On peut amener notre conscience au niveau la « source jaillissante »située au cœur de la voute plantaire. Ce point d’acupuncture fait partie d’un groupe de huit points « sources » qui travaillent sur l’équilibre hormonal et nous aide à retrouver le sens de notre vie sur terre.
Par Yvon et Catherine pour Santé Yoga.
Ustrasana
Ustrasana : La posture dite du chameau
Le chameau est avant tout la monture qui aide à traverser le désert, grâce à laquelle on peut donc atteindre le centre caché, l’Essence divine.
Technique :
Prendre la posture :
Se placer en virasana ( assis sur les talons ). Se redresser pour être en appui sur les genoux.
L’écart entre les deux genoux est de la largeur d’un poing. Les pieds demeurent en extension.
Tout en déroulant les épaules en arrière, venir poser les mains sur les crêtes iliaques, les pouces en appui sur les épines postérieures. Se repousser du sol à partir des chevilles et des genoux. Entrez dans un auto grandissement tout en étirant le coccyx vers le pubis par la contraction du périnée. Presser les pouces en étirant la peau vers le bas, et, sur une longue expiration se déployer vers l’arrière en imaginant que le dos épouse une courbe. Tout en préservant cet étirement venir déposer une main après l’autre sur les talons. Appuyer les mains sur les talons et laisser rayonner l’espace du cœur.
Quitter la posture :
L’une après l’autre ramener les mains sur les épines iliaques postérieures. Tout en gardant la contraction du périnée, se redresser.
Exercices :
- S’entrainer à parfaire la posture en maintenant le devant des cuisses et le pubis contre un mur.
- On peut aussi quand on maitrise suffisamment la posture, poser les mains à plat sur les plantes de pieds et aussi enserrer les chevilles avec les mains.
- Tout en maintenant un bon étirement du bas du dos, étirer un bras dans le prolongement de l’épaule. Et même les deux ensemble !
Effets :
Cette posture nourrit, vivifie et renforce l’axe vertébral. Cette posture nous aide à relever les défis.
Réflexion :
On peut conscientiser la torsion des os pour les bras et les jambes.
Le corps de l’os est en rotation externe dans sa partie supérieure et en rotation interne dans sa partie inférieure.
Un point sait tout :
Dans cette posture, on peut poser la conscience au niveau de l’espace entre les deux sourcils.
La légende dit qu’Adam, dans le paradis, portait une émeraude en ce lieu. L’ouverture de ce lieu nous aide à dépasser la dualité et à retrouver le paradis d’une vision aimante.
Par Yvon et Catherine pour Santé Yoga.